Un an et demi, c’est le temps que j’ai mis à établir une définition personnelle de l’iinitiative citoyenne. Compliqué quand on fait de la politique d’être un citoyen lambda et d’être intègre. Pourtant c’est l’essence même de la créativité populaire, qui s’adresse à tout le monde.

Il y a un an et demi, j’ai découvert Lyon. Je me suis demandé ce qui pourrait être différent de Bruxelles. En réalité tout est différent et tout se ressemble. Un point commun est au milieu des discussions (bien souvent), l’alimentation. Pas si étonnant que cela …

L’alimentation le point de départ !

Lorsque l’on parle de l’alimentation, c’est un peu toucher à un point sentimental chez les êtres humains (vivants également). Le choix et la liberté pourtant est un réel enjeu économique, culturel, de santé et écologique. Cette notion de choix nous amène à repenser notre système même de la consommation. Nous pouvons choisir de se rendre dans une grande surface, dans un commerce local ou s’auto-alimenter. Ce choix n’est pas anodin, il est conscient.

Si la planète consommait comme les belges par an, il faudrait 4 planètes. L’équilibre alimentaire est aujourd’hui bel et bien un défi mondial. Je ne vais pas revenir sur les raisons mais tout de même cibler quelques exemples : le fast food, les plats préparés, la rentabilité, … Reconnaissons que je ne suis pas non plus à l’abris de produits dérivés, j’en consomme également.

Des citoyen.ne.s qui veulent aller plus loin, retrouver le goût, la qualité et respecter les enjeux climatiques et environnementaux. C’est un sacré défi. Les idées débordent, consommer à la ferme, local, potagers partagers, ruche, incroyables comestibles, groupe achat collectif, … Les idées sont nombreuses sans pour autant toucher à l’espace environnant. Cela ne suffira pas à nourrir. Mais la clé n’est pas uniquement se nourrir mais de consommer autrement, ….

Le pas vers plus de social …

Difficile de croire que les citoyen.ne.s sont le point de départ d’une société plus juste et plus respectueuse des femmes et des hommes. Pourtant, la place du social prend son sens. Dépassé, jugé du siècle passé, la moyenne économique n’est pas très exaltante dans nos régions. Le social ce n’est pas uniquement se battre pour des droits fondamentaux, c’est aussi combattre l’isolement des personnes. Les initiatives citoyennes amènent, dans les quartier et les villes à se mobiliser pour plus d’espace d’échange, de créativité, de rencontre et de culture.

Le mot social ne fait pas bon genre dans les discussions. Pourtant, le monde dans lequel nous vivons ne se créé pas seul, il répond à des projets pour l’Homme. La particularité c’est que toutes les générations se mobilisent. Il ne faut pas penser que c’est un truc pour les personnes qui n’ont rien à faire. Du contraire à Lyon, aussi des personnes sont engagées pour remettre des personnes au travail, permettre aux enfants de faire leur devoir, offrir un espace d’échange et de rencontre entre riverains. C’est du social !

Des citoyens qui se mobilisent près de chez eux !

Les initiatives citoyennes, il en existe des centaines à Lyon. A Bruxelles également, certaines initiatives, j’y ai ou participe encore actuellement. La particularité de chaque initiatives, des objectifs communs. Souvent à contre courant, souvent elles font peur aux institutions, aux politiques et administrations. Pourtant, ces initiatives démarquent tout une série d’intention positive pour la vie d’un quartier ou même la qualité de vie de tout humain quelque soit son origine, sa langue, son sexe. Ces initiatives ont un réel impact sur la vie des femmes et des hommes car elles s’adressent à tout le monde.

Vivre dans un quartier oublié ou éloigné de Bruxelles démontre bien que les citoyen.ne.s bougent. En effet à Neder-Over-Heembeek – De Wand / Mutsaard (Mutsaert) les idées évoluent. Un quartier ayant un potentiel énorme, son histoire récente et moins récente, son capital en espaces verts et son commerce local. C’est une zone de Bruxelles qui bénéficie de composants élémentaires. Pourtant là aussi, des habitant.e.s ont décidé d’améliorer la qualité de vie. Les exemples sont nombreux, mais la préservation de l’espace commun, l’espace vert et le commerce local est la priorité. Encore une fois, loin des initiatives plus connues, mais essentiel dans un équilibre. Les citoyen.ne.s sont les premiers à connaître leur quartier.

Un avenir …

Le politique peut-il reprendre la main dans les initiatives citoyennes ? Certainement pas ! Elles sont un message, elles éduquent des femmes et des hommes à améliorer la qualité de vie. Les initiatives citoyennes, ont un avenir, tant que des femmes et des hommes voudront rendre un monde plus juste et soutenable par la créativité.

Le monde politique ne doit pas resté sourd ou aveugle, son rôle le plus noble est de permettre à tout le monde d’accéder à une vie de qualité, jouer le collectif contre l’individualisme. C’est bien là un des objectifs des initiatives citoyennes, aller toucher un maximum de personnes.

Pin It on Pinterest

Share This