Vous le savez, le 25 mai prochain, nous serons invités aux urnes afin d’élire nos représentant-e-s au sein du parlement européen, du parlement fédéral et des parlements régionaux (et donc communautaires). Si l’obligation de vote nous rappelle que c’est un devoir, voter est surtout un droit important dans nos démocraties telles qu’elles sont conçues actuellement. Voter, ce n’est pas seulement cocher une case sur une feuille ou un écran à côté du nom d’une candidate ou d’un candidat. Voter, c’est exprimer notre souhait pour l’avenir quant aux politiques qui doivent être menées. C’est faire le choix d’une société.

Le but de ce billet n’est pas de faire « ma pub ». Je ne suis candidat à rien en mai prochain, si ce n’est à celui d’être un acteur du changement. Pas le changement tel que le conçoit le président français. Non. Un changement pour une société plus juste et plus verte.

Je vous entends déjà dire que « tout ça, c’est du vent ». Ca le sera tant qu’un vote massif en faveur de ce changement ne s’opérera pas dans les urnes.

En 2009, vous avez permis à ECOLO de renforcer ses équipes dans les parlements régionaux et celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Vous avez également permis à renforcer la place des écologistes au sein du gouvernement bruxellois et avez permis l’entrée des verts au sein des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2010, lors des élections fédérales anticipées, le résultat a été plus mitigé. Et la droite nous a clairement fait barrage. Et une certaine gauche a décidé de se passer de nous.

Aujourd’hui, il suffit de comparer les bilans et les actions de ces différents gouvernements pour se rendre compte de la différence quand les écologistes participent à la gestion.

Concrètement, Ecolo a permis de renforcer l’isolation dans les logements publics et d’en faire une priorité, de créer de nouvelles places dans les crèches et les écoles. Les alliances emploi-environnement auraient-elles vu le jour sans la participation des écologistes ? Tout cela a été fait dans un contexte budgétaire tendu. Qu’aurait fait la droite, les libéraux ? Pour financer leurs réformes fiscales, vont-ils fermer des écoles ?

Je rejoins donc ce que Zakia Khattabi dit sur son site, « Je reste pour ma part persuadée, sur la base du bilan concret des différents gouvernements, que l’Olivier protège mieux la justice sociale et l’environnement que la tripartite traditionnelle du gouvernement fédéral. La dégressivité accrue des allocations de chômage, le report de l’âge de départ à la pension, les exclusions des sans-papiers : je ne trouve pas d’équivalents dans les politiques menées par les gouvernements wallon, bruxellois et de la Communauté française. La gratuité du minerval pour les boursiers, la tarification progressive de l’électricité, l’écopack : je ne trouve pas d’équivalents dans les politiques du fédéral. »

Elle est là la différence : les écologistes pèsent sur les choix sociaux, environnementaux et économiques des politiques menées. La justice sociale, et donc aussi environnementale, est au coeur même de l’adn de l’écologie politique.

Je vous entends aussi me questionner : « Tu trouves qu’ils ont été assez loin, qu’ils ont fait assez ? Tu trouves qu’ils devaient soutenir le TSCG dans les régions ? » etc.

Ce que je sais, c’est que dans les parlements, dans les gouvernements et donc aussi dans les cabinets, les gens ont fait un travail énorme. Avec de beaux résultats sociaux et environnementaux. Suffisants ? Non. Et c’est bien pour cela que nous devons pouvoir continuer à peser – le plus lourdement possible – sur les futures politiques qui seront menées. L’écologie politique nécessite un changement de cap, une autre façon de concevoir la société, ici et là-bas, du global au local et du local au global. Cela doit donc aussi passer par un changement de mentalité ou de façon de penser. Et cela, ça prend du temps. Pour ce qui est du TSCG, celles et ceux qui me connaissent savent que ce vote n’est pas le celui que j’aurais voulu. Il respecte, par contre, une décision collective, sans doute pas la plus simple. Vous ne m’en voudrez pas de ne pas m’étendre sur le sujet, j’ai eu l’occasion d’exprimer ma pensée en interne.

Il ne s’agit pas ici de dire que « sans nous ce serait pire » mais de dire qu’avec nous ça sera mieux. Mais pour que ça soit mieux, il faut que les électrices et les électeurs renforcent notre position au sein des parlements régionaux, fédéral et européen. Sans vous, nous ne pourrons rien. Nous voulons amplifier les politiques mises en place dans les régions mais corriger et changer le sens des politiques menées au fédéral.

Donner plus de poids à Ecolo, c’est renforcer la gauche ! Lisez le programme du parti, rencontrez les candidat-e-s, vous vous en rendrez compte. Je suis convaincu que le programme d’Ecolo est celui qui répond le mieux – et de façon crédible – aux besoins de justice sociale et environnementale de notre région, de notre pays, de notre continent, de notre monde.

Le 25 mai, je ne suis candidat à rien. Ceci est mon premier acte de campagne, au-delà de quelques partages de billets de certain-e-s candidat-e-s. Vous me croiserez peu sur les marchés, etc, mais n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez discuter. Vous aurez aussi l’occasion de lire sur ce blog des billets/interviews de quelques candidat-e-s. Ce sera une de mes façons de les soutenir.

Enfin, le 25 mai, vous aurez le choix, sur les différentes listes entre de nombreuses candidates et de nombreux candidats. Souvenez-vous en car je n’aimerais pas vous entendre dire, au lendemain de ces élections, que « ce sont toujours les mêmes »…

A votre disposition…

Geoffrey Roucourt

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