L’égalité des chances est loin d’être une réalité en Belgique : aux inégalités sociales s’ajoutent une série de discriminations sur base de la supposée race, de la religion, de la culture, etc. Elles se traduisent par des difficultés d’accès à l’emploi, à un logement décent ou encore à des lieux ou moments de divertissements.
Dans le domaine de l’emploi, une personne d’origine étrangère a plus de probabilité d’être sans emploi. Notons la double discrimination vécue par les femmes d’origine étrangère dont le taux de chômage est le plus élevé.
Mais les discriminations restent difficiles à établir. Toute action de politique publique qui se veut efficace doit commencer par poser un diagnostic et se baser sur une évaluation concrète de la situation, pas sur des impressions ou des témoignages. Une vision objective de la situation fait actuellement défaut en Belgique. Il convient dès lors d’instaurer un outil de mesure de la discrimination liée à l’origine et non à la nationalité, puisque de nombreuses personnes de nationalité belge mais d’origine étrangère restent victimes de la discrimination.