12141705_955246664547853_4799060928440054170_nA quelques jours de la COP21 (le conférence mondial pour le Climat à Paris), l’ADEP (l’association Appel pour une école démocratique) interpelle tous les niveaux dans l’enseignement. Il ne manque pas de tirer autant sur nos décideurs que sur les enseignants. Une situation résolument inquiétante autant sur la formation donnée aux élèves que sur le soucis d’en faire un enjeu durable dans nos écoles.

« l’école ne parvient manifestement pas à jouer efficacement son rôle consistant à préparer tous les jeunes à une citoyenneté critique et active« .

Faut-il parler de lobbies, de greenwashing à tout prix à nos jeunes? Le climat est le sujet qui revient dans les médias durant des catastrophes naturelles. Le choix politique pour un jeune n’arrive qu’à 18 ans devant le bulletin de vote. Pourtant ce sujet va plus loin de la responsabilité politique. Trop souvent l’effort écologique remet en cause son fonctionnement au quotidien. Les alternatives existent, malgré cela nos enseignants n’ont pas nécessairement toutes les clés pour parler de ce sujet. L’école comme un lieu d’apprentissage et d’acquisition de compétences montre à nouveau ses limites. Tout comme la limitation de nos ressources, l’enseignement a besoin de durable. Aussi bien dans le contenu des cours, que de projets concrets. L’excellence, un mot qui permet à chaque jeune de se dépasser et d’acquérir des connaissances. Un sacré défi, malgré cela une réalité subsiste depuis, le socio-économique. En Fédération Wallonie-Bruxelles, un pacte d’excellence ne remet nulle part une économie alternative, au contraire elle ne fait que répondre à la production de richesse, matériel et à court terme. Il y a là une opportunité ratée qui permettrait à des jeunes d’engager un autre avenir, une meilleure façon pour eux de gérer notre planète et ses nombreuses ressources.

La citoyenneté ne peut s’arrêter à la démocratie, les conflits et des valeurs que les adultes souhaitent. La citoyenneté c’est également permettre à des jeunes de s’approprier un sujet tel que celui du climat qui touche toute l’humanité et espèces vivantes.

La ministre de l’Education pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet, a réagi mardi par voie de communiqué soulignant que dans le cadre de la rencontre entre les ministres de l’Education à l’occasion de la prochaine conférence sur le climat à Paris (COP21), elle présenterait deux propositions en ce sens: insérer de manière beaucoup plus nette l’approche du réchauffement climatique dans les cours de géographie et de FGS (formation géographique et sociale), et aborder les enjeux sociétaux et la dimension personnelle et collective que le réchauffement climatique induit dans le cours de citoyenneté.

Source : rtbf.be du 20 octobre 2015

C’est peut-être une fausse bonne nouvelle. Les effets d’annonce et sur le feu n’ont pas leur place dans un sujet qui se veut durable. Utiliser des cours et des enseignants au dépourvus ne feront que rajouter un dégoût du climat. Le renforcement d’un tel sujet passe par d’autres priorités.

Du côté des jeunes écolos francophones en Belgique que se dit-il ? Une note à laquelle j’ai pris part.

4 principes fondamentaux pour un enseignement climatique efficace !

1. Des valeurs durables:
Nous n’avons pas de planète B. Chaque jeune doit pouvoir contribuer à améliorer son espace de vie et celui de l’autre. La réflexion, l’acquisition de matières liées au développement durable et la transition écologique est prioritaire et c’est maintenant que cela se fait, alors que le système économique actuel invite plutôt au repli sur soi et à individualisme.
2. Impliquer tous les acteurs:
Par la formation des jeunes enseignants et éducateurs,ceux-ci pourront donner les clés aux jeunes pour être auteur du monde, les chercheurs et
acteurs de demain. Ils auront les outils nécessaires à la compréhension des enjeux sur le climat. Il ne s’agit pas uniquement d’une affaire des sciences mais de l’application de la transversalité dans et hors des cours. Les élèves aussi doivent porter des projets innovateurs au sein de leurs établissements scolaires dès 3 ans jusqu’à la fin de leurs études.
3. Le climat et l’élève sont récompensés:
En favorisant l’acte citoyen et la culture environnementale, chacun pourra contribuer à un avenir socio-économique juste !
4. L’école s’ouvre au monde:
L’école développera son ouverture au monde en réalisant des partenariats avec des associations locales ou régionales qui ont l’expertise en matière énergétique, socio-économique, sur les dimensions Nord-Sud.

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