Augmenter le nombre d’emplois adaptés de qualité et lutter contre les discriminations à l’embauche

Parce qu’ils sont moteurs de changement, l’ensemble des services publics doivent avant toute autre chose respecter les quotas prévus par loi, décret ou ordonnance. Les sanctions prévues en cas de non-respect doivent être appliquées. Par exemple, dans les services publics fédéraux, depuis janvier 2013, les personnes porteuses d’un handicap qui réussissent un examen d’entrée dans la fonction publique fédérale peuvent demander à être inscrites dans une réserve spécifique. Cette liste semble toutefois peu consultée.

Les services publics doivent aussi favoriser indirectement l’emploi des personnes handicapées en faisant appel aux services proposés par les entreprises de travail adapté (ETA). De nombreuses ETA wallonnes et bruxelloises offrent des services utiles, de qualité et compétitifs par rapport aux autres entreprises (services d’impressions et de scanning de documents, service traiteur, service d’entretien des espaces verts …). En utilisant certaines clauses sociales lorsqu’ils passent des marchés publics, les services publics peuvent faire prioritairement appel aux services d’une ETA. Il s’agit là d’une belle opportunité pour montrer l’exemple en matière d’inclusion des personnes handicapées.

A compétences égales, la candidature d’une personne handicapée pour un emploi rémunéré « ordinaire » doit être sur un pied d’égalité avec les autres candidatures, sans discrimination ni mise à l’écart a priori :

  • Cela implique de poursuivre et d’approfondir le travail d’information et de sensibilisation à destination des employeurs, tant pour lever les préjugés que pour faire connaître les aides disponibles. Il convient aussi d’intensifier les campagnes présentant les possibilités d’aménagements raisonnables du poste de travail. C’est aussi et déjà dans les cursus des formations en gestion ou de celles organisées par les Classes Moyennes que l’information sur ces aides à l’emploi doit être disponible ;
  • En parallèle, il convient de valoriser l’expérience et le vécu, souvent positifs, de chefs d’entreprises qui travaillent avec des personnes handicapées ;
  • Les aides à l’emploi existent et ne demandent qu’à être davantage utilisées. Elles peuvent, par exemple, prendre la forme d’une sensibilisation, d’une formation des collègues du travailleur handicapé, d’une intervention dans la rémunération et les charges sociales du travailleur handicapé ou dans les frais liés à l’aménagement du poste de travail ;
  • Il s’agit aussi de considérer les services d’accompagnement comme des partenaires qui accompagnent à la fois la personne handicapée, l’employeur et les collègues, de manière à ce que chaque partie se sente soutenue et à ce que la qualité d’une telle démarche collective soit assurée.

Il s’agit enfin de disposer de données fiables sur l’emploi des personnes handicapées. La Belgique est, en effet, régulièrement épinglée par les instances internationales pour son manque de statistiques quant à l’emploi des personnes handicapées. Une fine connaissance de la situation est pourtant indispensable pour évaluer les résultats des politiques d’emploi et d’aide aux personnes handicapées qui sont menées sur notre territoire.

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