2003, cette année la communauté LGBT belge se bat, veut être reconnue sur une série de droit fondamentaux et le droit de s’aimer. S’aimer c’est également se protéger et symboliquement se faire connaitre comme tel par l’autorité. Cette année le mariage homo fait sa place dans le moniteur belge et est reconnu. Enfin deux personnes du même sexe peuvent avoir les mêmes droits juridiques et également les mêmes devoirs moraux l’un envers l’autre. Un combat mené d’abord par des associations et suivi par plusieurs partis politiques belges. (dont Marie Nagy, sénatrice Ecolo à ce moment avec qui j’ai fait campagne).
Le premier paragraphe de l’article 143 du Code civil belge (Livre I, titre V, chapitre I) :
- Een huwelijk kan worden aangegaan door twee personen van verschillend of van hetzelfde geslacht.
- Deux personnes de sexe différent ou de même sexe peuvent contracter mariage.
Source Wikipedia
Le débat a fait parler énormément de lui en 2003, la communauté LGBT va plus loin encore en se posant les questions de la parentalité. C’est un débat plus long, plus difficile. A la fois il fallait s’attendre à ce que les croyances et les valeurs se mélangent. Entre les cultes qui reconnaissent l’amour et la sexualité qui est créatrice de l’Homme ainsi que le désir de donner vie. De l’autre côté se lève des questions pratiques, plus scientifiques sur la capacité à deux êtres du même sexe à élevé un enfant ainsi que les questions psychanalytiques.
En Belgique, nous avons décidé d’avancer car trop d’expériences diverses dans les familles, dans la composition de l’éducation sont mis sur la table. Il y a à la fois les enfants élevés par d’autres parents de sexe opposés, l’interpellation de l’enseignement qui joue un rôle majeur de développement du jeune, l’éducation placée dans un cadre (Internat, enfants placés par le juge, …). A chaque fois la même question : un enfant a besoin de quoi pour son développement personnel ? D’adultes conscients, éducateurs, présents et donnant un sens à leur enfant sur son parcours de vie. C’est à chacun d’avoir un sens critique, choisir son parcours ou simplement assumer ce qu’il est en tant qu’être humain.
Une question historique et culturelle est bel et bien mise sur la table, il y a 30 ans l’homosexualité entre dans nos démocraties et n’est pas reconnue comme maladie ou perversité. Les questions du SIDA sont également arrivées à ce moment. Fort de constater qu’il n’y a pas de lien direct avec tous ces événements. En Belgique combien d’homosexuels sont élus par le peuple, dirigeant de sociétés, travailleurs acharnés dans tous les secteurs, créateurs de nouveaux modèles économique, porteurs de projets éducatifs, personnages culturels, … En effet toutes les couches sociales et culturelles sont bien approchées par les LGBT.
Aujourd’hui en Belgique les médias relatent un nombre d’agressions homophobes, d’insultes, d’humiliations publics de cette partie de la population. Ces agressions c’est le combat actuel, c’est ce fléau qui empoisonne. Il y a des ponts à créer dans toutes les communautés, des questions fondamentales de la perception de l’autre qui sont à mettre dans les débats. Oui la différence fait peur car elle touche sa propre zone de protection, elle interpelle ses propres valeurs et il y a une compétition contre « l’anormalité » dictée par nos cultures.
Aujourd’hui en France, ce débat fait peur, chacun y va par son petit combat. Le radicalisme de plusieurs cultes se fait entendre dans les rues. La question de l’homosexualité a deux débats, la plupart se disent non homophobes, d’autres refusent le mariage, d’autres l’adoption. Il y a une confusion de débats malgré cela il était plus que temps que les français ouvrent le débat.
Plusieurs pays sont des piliers sur cette réflexion entre l’Argentine, les Pays-Bas, Belgique, … Malgré cela le travail continue, la sensibilisation, le soutien aux jeunes homos et leur famille est primordial pour que chacun puisse se sentir bien dans sa peau, en sécurité juridique et accepté par l’ensemble de la population.